Le but de ces prothèses partielles dites « demi prothèse » est de remplacer le cartilage et le ménisque lésés sur un compartiment du genou. Le plus souvent (90%), le genou est déformé en varus (aspect en « O » des membres inférieurs), dans 10% des cas le genou est en valgus, déformation en « X ». Il s’agit d’un resurfaçage osseux » avec une interposition de polyéthylène, qui correspond au ménisque et au cartilage. Les ligaments sont tous respectés ainsi que la rotule.

Les patients (prédominance de femmes) souffrent souvent pendant de nombreuses années sur un des côtés du genou, la douleur est initialement pendant la marche, la montée des escaliers, puis devient nocturne. Le périmètre de marche et la mobilité se réduisent progressivement, le genou va se déformer et on note un gonflement persistant.

            Le diagnostic repose sur une radio simple du genou de face et de profil en appui et une radio de la rotule. Il n’est pas nécessaire dans la majorité des cas de faire une IRM et encore moins un scanner.

Le traitement médical et les infiltrations peuvent être efficaces initialement.  Lorsque la gêne est trop importante, la seule possibilité reste la prothèse partielle du genou.

Nous pratiquons cette chirurgie en ambulatoire, sauf exception. Pour préparer cette intervention, nous vous invitons à une réunion dite « école du patient » quelques semaines avant la chirurgie. Vous aurez des explications sur le déroulé de la journée opératoire.

 Votre entrée se fera le matin à partir de 7h (heure précisée la veille par téléphone) et la sortie est possible à partir de 16h, après mon passage.

L’intervention est réalisée sous anesthésie générale de préférence, sauf contre-indication. L’incision du genou est courte (technique mini-invasive) et centrée sur le compartiment usé. La prothèse est posée avec des guides spécifiques et adaptés à la taille du genou.  La planification pré et per-opératoire assure un choix optimal de la taille des implants en fonction de votre morphologie.

Nous implantons de prothèses Uni Kroma® (Laboratoire Serf) avec un plateau tibial en alliage de titane et un condyle fémoral en chrome-cobalt. Ces implants sont recouverts d’hydroxy apatite pour permettre leur intégration dans l’os, sans recours à du ciment. Les implants sont immédiatement stables, ce qui autorise la reprise d’un appui complet. L’insert polyéthylène haute densité est plat et clipsé sur le tibia.

Pour assurer une parfaite antalgie, nous infiltrons les plans profonds et superficiels avec un mélange d’anesthésiants, avant la fermeture. Dès le réveil, nous vous encourageons à mobiliser le genou entre l’extension et la flexion à 90°.

A votre retour dans la chambre, après une collation, vous serez remis debout et vous pourrez marcher en appuyant complètement sur le genou opéré.

Vous avez des exercices à faire régulièrement (3 fois par jour) chez vous pour maintenir une bonne mobilité. Les antalgiques prescrits doivent être pris le soir de la sortie et poursuivis au moins 15 jours. Le pansement est à garder 15 jours, sans renouvellement, jusqu’à l’ablation des fils.  Vous serez contactés par téléphone 1 et 3 jours après l’intervention. En cas d’inquiétude de votre part, vous pouvez appeler le sécrétariat (0243093351) ou le service (……….) pour parler à une infirmière, qui m’informera de votre appel.

Dans les suites, vous conservez les cannes entre 1 et 3 semaines. La rééducation pourra éventuellement être prescrite ensuite si le résultat n’est pas complet lors du contrôle à J-15.  La reprise de la conduite en voiture est possible à partir d'un mois. La douche est préférable au bain, le chaussage sera facilité par une chausse pied. Il faut éviter de s'asseoir sur des sièges bas (canapé) et de croiser les jambes.

La prothèse partielle du genou donne de bons résultats avec une flexion à 120, 130°, ce qui permet de monter les escaliers, de conduire, de faire du vélo, des randonnées.

La principale complication est l’infection, notamment s’il y a eu des difficultés de cicatrisation. La prévention pré et per opératoire est déterminante. S’il y a un doute sur une infection, il faut rapidement vous revoir en consultation en téléphonant directement au secrétariat ou dans le service. Le risque de phlébite est prévenu par une mobilisation et le lever précoce. Les anticoagulants sauf exception, ne sont pas prescrits, en raison des risques de saignement post-opératoire.

Un contrôle de la prothèse est effectué à 1 an puis tous les 2 ans, mais tout événement anormal peut justifier une consultation plus tôt. Toute infection même très tardive (urinaire, pulmonaire...) doit être sérieusement traitée pour protéger votre prothèse. Votre prothèse peut déclencher une alarme dans les portiques d'aéroport, une attestation peut être fournie par votre Chirurgien.